FORTERESSE DU MONT AGEL

Description

La forteresse du Mont-Agel, pour sa partie la plus ancienne, est une fortification de la fin du XIXème siècle, faisant partie de la ligne Maginot. Il s’agit d’un gros ouvrage, dont la majorité des infrastructures sont souterraines, avec huit petits blocs émergeant en surface ; son armement consiste essentiellement en deux tourelles d’artillerie.

Bâtie à 1148 mètres d’altitude sur le Mont-Agel qui surplombe Monte Carlo et le littoral, la forteresse a été construite entre 1888 et 1892. Son rôle est de surveiller les vallées du Paillon, de Gorbio et la baie de Roquebrune ainsi que désorganiser et prendre à revers les attaques sur les différents forts de la place. Avec le fort du Mont-Ours de la même époque, le Mont-Agel était en communication avec le fort du Baronnet par relais optique.

Pendant la Grande Guerre, la forteresse est utilisée comme base arrière et sera complètement désarmée en 1915 de ses pièces de remparts et de ses munitions qui seront envoyées sur le front.

En 1928 elle est intégrée au système de défense de la ligne Maginot avec la création des fortifications souterraines situées à côté de l’ancien fort. L’arrivée du téléphérique qui devait monter les munitions se fait dans l’un de ces blocs Maginot.

Pendant la seconde guerre mondiale, et l’attaque Italienne, le Mont-Agel participe activement aux combats. La forteresse sera occupée par les Italiens puis les Allemands et enfin libérée le 7 septembre 1944 par les troupes de La First Special Service Force canadienne et américaine et déminé ensuite par des résistants.

Le Mont-Agel ne se limite pas à un ouvrage enterré : s’y rajoutent un vieux fort datant de la fin du XIX^e siècle, deux casemates d’instruction, des positions d’artillerie et des observatoires.

Vieux Fort : construit de 1888 à 1892, il s’agit d’un réduit polygonal presque rectangulaire. Sa façade (de sept mètres de haut) porte la mention « 1888 FORTERESSE du MONT-AGEL 1892 ». Il portait aussi le nom de « fort Catinat » (en référence au maréchal Nicolas de Catinat), faisant partie de la place forte de Nice.

Casemates d’instruction : Le Mont-Agel a la particularité d’abriter deux casemates d’instruction, qui avaient pour utilité de servir à former les artilleurs des régiments d’artillerie de position affectés aux ouvrages Maginot.

Artillerie : De 1927 jusqu’à 1940, une batterie d’artillerie stationnait sur le Mont-Agel, utilisant les plateformes du réduit (le fort Séré de Rivières) ou sur des positions aménagées sur le plateau, dans les deux cas à l’air libre.

Observatoires : Plusieurs observatoires éloignés sont rattachés à l’ouvrage du Mont-Agel, reliés par câbles téléphoniques enterrés à son PC artillerie.

Aujourd’hui, la forteresse du Mont-Agel est occupée comme station radar par l’armée de l’air française : « l’Élément Air Rattaché 943 » et liée à la Base Aérienne 125 d’Istres.